dimanche 18 décembre 2016

17 kilos en moins... Et maintenant ?

Je ne sais pas trop comment commencer cet article, car à vrai dire je n'avais jamais pensé le rédiger. Je n'ai pas vraiment l'habitude de parler de ce type de sujet sur mon blog, je préfère les conversations plus légères, mais j'ai l'impression qu'écrire cet article me ferait du bien et pourrait aider d'autres personnes. C'est parti : je me lance.

J'ai perdu 17 kilos en un an. Ça fait bizarre de l'écrire, comme ça, de but en blanc. Pourtant, c'est la vérité, les personnes qui me connaissent l'ont pour la plupart remarqué. J'ai donc décidé de vous parler de mon déclic, mais également de mon ressenti par rapport à cette perte de poids. Bref, voici mon bilan.


Ma relation avec mon poids a toujours été assez délicate. Il faut savoir que je suis très sensible au regard des autres, surtout quand il s'agit de mes proches. Je suis également très perfectionniste, j'ai toujours envie de rendre mes proches fiers de moi et je déteste décevoir les gens. On va dire que je suis loin d'être ma meilleure amie, j'ai tendance à être très critique envers moi-même. Cela vient sûrement en partie du fait que mon entourage proche prête beaucoup d'attention aux apparences, ce qui m'a sans doute mis une certaine pression sur les épaules.

Petite, je n'étais ni mince ni en surpoids, mais j'ai l'impression d'avoir toujours eu conscience que mon corps n'était pas comme on souhaitait qu'il soit. À l'adolescence, comme pas mal de gens, j'ai grandi rapidement et je suis donc devenue un peu plus mince. Mon poids s'est progressivement rééquilibré et vers 18 ans, je pense que je pesais un peu moins de 60 kilos pour 1m65. À cette époque, j'étais assez bien dans mes baskets, j'étais en couple et très amoureuse. Je pense que c'est la période de ma vie où j'étais la plus à l'aise dans mon corps. En entrant à l'université, j'ai pris 3 kilos je pense, mais pour être honnête, je ne me pesais pas car je ne le vivais pas mal. Ce que je vivais mal, en revanche, c'étaient les petites remarques de mon entourage sur le fait que j'étais plus "ronde", que j'avais pris un peu de poids... On ne va pas se mentir, ça fait mal. J'avais l'impression de décevoir les gens, d'avoir perdu de ma valeur, finalement.

Au milieu de mes études, je suis partie en Erasmus, je me suis mise en couple avec mon copain actuel, et comme on vivait ensemble pratiquement 24/24, j'ai commencé à adopter ses habitudes alimentaires. Le problème, c'est que nos gabarits ne sont pas vraiment similaires. J'ai ainsi pris environ 5 kilos en moins de 2 ans, sans le savoir car je ne me pesais pas. À cette époque-là, ce n'était plus parce que je m'en fichais, mais parce que je ne voulais pas connaître l'étendue réelle des dégâts : mes jeans me le montraient déjà bien assez. En plus de cela, les remarques sur mon poids se faisaient un peu plus fréquentes et j'aimais de moins en moins le corps que je voyais dans le miroir, sur les photos. J'avais l'impression que je n'étais plus moi. Je n'ai jamais été très fan de mon corps en général, mais je pense que c'est à ce moment qu'il me dégoûtait le plus.

Le déclic s'est fait il y a environ un an, en janvier 2016 : j'ai dû passer une visite médicale pour mon stage de fin d'études. Comme je ne connaissais pas mon poids, l'infirmière a dû me peser et le verdict est tombé : je faisais 68 kilos (encore une fois, pour 1m65). Je suis rentrée chez moi totalement désabusée, dégoûtée. Qu'on s'entende : d'après l'indice de masse corporelle, je n'ai jamais été en surpoids... Mais j'étais vraiment limite. J'ai dès lors décidé, lentement mais sûrement, de manger mieux. Je ne vais pas entrer dans les détails de ce "rééquilibrage" car je ne pense pas pouvoir vous donner plus de conseils que ceux que vous connaissez déjà : moins de grignotages, plus de fruits et légumes, plus de sport, moins de plats préparés et réduire les quantités. Je ne m'étais même pas rendu compte que j'avais perdu du poids jusqu'en juillet dernier. Je me suis pesée un peu par hasard et la balance m'a indiqué que j'avais perdu 7 kilos. J'étais folle de joie, car ma famille m'avait dit que j'avais perdu un peu, mais je pensais plus à 3-4 kilos qu'à 7. C'est là que mon comportement a véritablement changé.

Gauche : Été 2015 - Milieu : Été 2016 - Droite : Décembre 2016
Constatant que ma persévérance avait payé, j'ai commencé à être encore plus stricte avec moi-même. Depuis juillet 2016, j'ai donc perdu environ 10 kilos en continuant mon régime. En fait, je ne sais pas vraiment si je peux qualifier ça de régime, car j'ai changé tellement de mes habitudes alimentaires...  J'ai l'impression qu'il a fallu que je passe d'un laisser-aller total à un contrôle extrême pour arriver à garder ma motivation et pour me sentir satisfaite. Le problème, maintenant, c'est d'arriver à lâcher à nouveau prise de temps en temps. J'ai peur que si j'arrête de tout contrôler, tous mes efforts soient réduits à néant. Il y a des périodes où je me sens mal et où je ne peux pas m'empêcher de tout vérifier, d'être extrêmement dure avec moi-même, mais j'essaie dans l'ensemble de ne pas tomber dans l'excès et de garder une alimentation saine et équilibrée. Je ne sais pas si mon régime était parfait, si c'était la meilleure méthode à suivre et je ne suis pas là pour vous conseiller de faire comme moi. C'est juste comme ça que ça s'est passé dans mon cas.

Voilà donc l'histoire de ma prise/perte de poids jusqu'à présent. À l'heure actuelle, je fais environ 51 kg, je reste vigilante par rapport à mon alimentation tout en m'autorisant quelques craquages, dans la limite du raisonnable. J'essaie surtout de me stabiliser. Toutefois, ce qui me tient le plus à cœur dans cet article est de vous partager le bilan personnel que je tire de cette histoire. Je vais être honnête : je ne suis pas satisfaite à 100% de mon corps et je pense que je ne le serai jamais... Mais je suis tellement plus heureuse aujourd'hui qu'il y a un an ! Ça ne veut pas dire que je n'ai plus aucun complexe ni de mauvaises passes, mais j'ai l'impression d'avoir repris goût à la vie. C'est bête, mais ces dernières années, j'avais tendance à choisir mes vêtements parce qu'ils m'allaient et non parce que je les aimais. Je ne prenais pas de plaisir à m'habiller le matin, j'avais juste envie de cacher toute cette graisse que je ne voulais plus voir. De plus, d'un point de vue alimentaire, je profite bien plus de ce que je mange, peu importe qu'il s'agisse d'une salade ou d'un burger. Finalement, je me sens beaucoup plus positive et tolérante envers les autres. J'ai moins tendance à juger les gens, car j'ai conscience du mal que cela fait lorsqu'on est jugé à son tour. Être gentil, ça fait du bien au moral, que ce soit envers soi-même ou quelqu'un d'autre.

Mon message ici n'est pas qu'il faut être super mince ou perdre du poids pour être et se sentir belle : je me sentais bien quand j'étais à 60 kilos et je me sens toujours bien à 50. La perte de poids n'est pas synonyme de bien-être. Le plus important, à mes yeux, c'est d'adopter une attitude positive et d'essayer de ne pas être constamment dans la culpabilisation. Si vous vous sentez mal dans votre corps, il ne tient qu'à vous de changer les choses. Je n'ai pas de recette miracle pour changer du jour au lendemain, mais avoir une meilleure alimentation et faire du sport sont des habitudes qui m'ont rendue beaucoup plus heureuse, moins frustrée envers mon corps et envers la nourriture en général. J'essaie aussi d'accepter qu'il y aura toujours des jours avec et des jours sans.

Selon moi, le problème actuel est qu'on a tendance à idéaliser les régimes, les pertes de poids. Je pense notamment à Instagram, réseau social que j'aime beaucoup mais qui, je pense, peut-être très frustrant. J'y vois beaucoup de jeunes filles y vanter les mérites de leurs régimes, de leurs habitudes alimentaires ou des dizaines d'heures de sport qu'elles pratiquent chaque semaine. Pour moi, ce genre d'attitude peut être très culpabilisante, car en tant que lectrice on a toujours l'impression qu'on n'en fait pas assez, que les autres font mieux que nous, chose que je trouve peu constructive. Je voudrais juste vous rappeler qu'une perte de poids (ou prise de poids, d'ailleurs, selon votre métabolisme) est loin d'être un long fleuve tranquille, non seulement physiquement mais également psychologiquement. 
Ce qui a été le plus dur pour moi, c'est d'être patiente. Il faut du temps pour perdre du poids, il faut accepter que tu ne perdras pas 1 kilo toutes les semaines et que ton corps n'aura pas directement la forme que tu veux qu'il ait. En outre, ce n'est pas parce qu'on perd des kilos que le corps reprend sa forme initiale, qu'il devient parfait et que toutes les imperfections sont gommées. Mes vergetures ne s'effaceront pas, ma peau a perdu de son élasticité et j'ai toujours de la cellulite. Toutefois, je ne me suis jamais sentie aussi bien dans mon corps. Mes vergetures et ma cellulite font partie de moi, elles ne partiront pas du jour au lendemain et c'est très bien comme ça. Mon corps n'est pas parfait et c'est OK.

Le dernier message que j'aimerais faire passer dans cet article est d'essayer de ne pas porter de jugement sur des personnes qu'on ne connaît pas. Ce qui m'a fait le plus de mal, dans ma relation avec mon poids, ce sont les jugements que les autres ont porté sur mon corps, alors que je n'avais rien demandé. Ce n'est pas parce qu'une personne est en surpoids qu'elle est mal dans son corps et à l'inverse, une personne mince n'a pas forcément confiance en elle. Soyez bienveillants tant envers les autres qu'envers vous-mêmes.

2 commentaires:

  1. Canon cet article!!! Je suis d'accord avec toi sur tous les points!
    Félicitations en tout cas, tu peux carrément être fière de ton parcours!!
    T'es sublime!
    Gros bisoussss :)

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    1. Oh, merci Julie :) C'est vraiment gentil !
      Gros bisous ma belle !

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